POURQUOI IL FAUT S’OPPOSER A L’EXTENSION DE L’IVG A 18 SEMAINES

COMMUNIQUE DE PRESSE du 24 juin 2020

POURQUOI IL FAUT S’OPPOSER A L’EXTENSION DE L’IVG A 18 SEMAINES

On le sait, une coalition de partis veut voter une modification de la loi d’avril 1990 sur l’interruption volontaire de grossesse.
Cette loi, dans sa forme actuelle, n’est remise en question par quasiment plus personne. C’était une loi nécessaire et elle reste une excellente loi.
Elle répond aux souhaits et besoins de la société ; mais rien ne justifie sa modification.
En dehors du milieu idéologique qui la porte, cette modification n’a obtenu le soutien ni de la majorité des experts consultés ni des praticiens de terrain, ni même de la population ; tous les sondages et enquêtes en ligne le démontrent.

La Belgique doit-elle s’aligner sur ses voisins ?

Une des justifications est que nos voisins ont des délais d’IVG plus long.
C’est faux. Eurostat nous indique que 94% de la population de l’UE vit sous des législations dont le délai autorisé est en moyenne de 11 semaines.
Le délai belge est donc supérieur à la moyenne européenne.
Nos voisins néerlandais autorisent le délai à 22 semaines. Certes
Mais nos voisins du Nord autorisent depuis près de 50 ans le trafic de cannabis. L’autorisons nous ? Non et avec raison.
Nos voisins français interdisent l’euthanasie. Doit-on l’interdire en Belgique au motif de s’aligner sur la France ? Evidemment que non.
La Suisse, elle, autorise le suicide assisté.

Des informations indiquent que près de 400 femmes belges se font avorter aux Pays-Bas. Pour quelle raison ?
Pour le délai à 22 semaines ? Pour certaines peut-être, et ce n’est pas certain ; mais l’écrasante majorité le fait pour obtenir un anonymat total, ce qui n’est pas possible en Belgique.
Doit-on faire une loi de circonstance au motif du « Droit à disposer de son corps » ? Nous pensons que non.
Derrière les apparents bons sentiments de ce « droit » demeure le spectre bien matérialisé de l’eugénisme, si cher à la gauche depuis longtemps.
En réalité, son péché de naissance.

A 18 semaines l’acte est très brutal

L’interruption tardive de grossesse est un acte pénible et techniquement compliqué.
A 18 semaines de gestation, soit 20 semaines de grossesse (amenorrhée), l’enfant en devenir est un être humain quasi fini, ce n’est plus un fœtus.
Il est quasi viable, il a un système nerveux, il réagit et interagit avec son environnement ; il ressent vraisemblablement la douleur.
Il gigote dans le ventre, donne des coups de pied et commence à sucer son pouce.
C’est un enfant qui va poursuivre sa maturation jusqu’au terme.
Le sexe de l’enfant est maintenant clairement identifiable, il n’y a plus aucun doute.
C’est un mini-bébé qui a un développement neuro-sensoriel, qui a un cœur qui bat, et dont le développement neuronal est presque terminé.
Les zones spécialisées des 5 sens se mettent en place. Le bébé commence à traiter l’information sensorielle qu’il reçoit.
L’enfant pèse jusqu’à 400 grammes en moyenne, il mesure 20 centimètres.
C’est bien un être vivant.
Avec les progrès de la médecine, il sera bientôt viable dès la seizième semaine.

Comment l’extrait-on ?
Avec des pinces, le praticien dilate le col de l’utérus ; mais les 1,5cm du passage ne sont pas suffisants.
Ni la tête ni le corps ne peuvent passer. Il n’est donc plus possible, comme à 12 semaines, de l’extraire par aspiration.
On commence donc par casser la tête, puis on démembre l’enfant ; pour ensuite extraire morceaux par morceaux l’entièreté du corps.
On peut s’étonner que les mêmes qui votent des lois interdisant d’ébouillanter les homards, au motif qu’ils sont des êtres sensibles, puissent voter une loi autorisant une telle pratique.
Personne ne peut affirmer avec une complète certitude que l’enfant ne souffre pas.
Il y a un doute, et ce doute doit profiter à l’enfant à naître.

La DROITE POPULAIRE s’oppose donc au vote de cette loi d’extension ; non pas pour des raisons religieuses ou réactionnaires, mais parce que le parti s’inscrit dans la pensée philosophique d’Emmanuel Kant.
Kant nous a appris à nous interroger sur le fait de savoir quand une action est bonne.
Et sa réponse est : l’action est bonne quand elle est éthique.
Est-il donc éthique d’ôter la vie à un être doté de sensibilité ?
La réponse est évidente : non.
Si cette loi est votée, elle sera remise en question sous la prochaine législature.

www.droitepopulaire.be

Pour le Bureau Politique
Vanessa CIBOUR, Co-Présidente
Aldo-Michel MUNGO, Co-Président