LA NECESSITE D’UN CHOC BUDGETAIRE

Baisser impôts et charges sociales pour redonner du pouvoir d’achat

Un constat : notre pays souffre d’hémiplégie.

Soit la paralysie d’une ou plusieurs parties du corps d’un seul côté.

Et c’est bien ce dont souffre notre pays, tout au moins sa région sud et sa capitale. Lorsque l’on regarde les programmes gouvernementaux des régions wallonne et bruxelloise, on y découvre une multitude de projets, de plans, de volontés affirmées, voire de rêves éveillés qui concernent tous le versant redistributif de notre société.

Pourtant, avant d’organiser la répartition des richesses, il est nécessaire de créer d’abord cette richesse pour mener à bien ces politiques de redistribution.

Rappelons que les impôts sont nécessaires pour apporter une qualité de vie aux citoyens. On pourrait trouver une certaine forme de satisfaction de contribuer à notre confort de vie, on pourrait se sentir utile à créer une société solidaire, entreprenante et positive.

La réalité est toute autre. Notre qualité de vie ne cesse de se dégrader.

Regardons l’enseignement, les soins médicaux, le système judiciaire et policier, les services de secours, l’armée, nos infrastructures routières, les services communs, le droit aux aides sociales etc etc etc …..

Et pourtant au niveau taxation, les Belges sont des champions. Observons toutes les courbes, nous sommes bien confortablement installés dans le trio de tête ; que ce soit pour les célibataires, les couples avec ou sans enfant, les personnes retraitées…

Au niveau européen, nous sortons grands vainqueurs de cette compétition stupide.

Ce phénomène est valable pour les personnes physiques, mais aussi pour les sociétés.

Petit rappel : pour attirer des investisseurs, des entités créatrices d’emplois et de richesses, il faut répondre à 4 critères : le coût des salaires et des charges salariales, le coût de l’énergie et la paix sociale.

Nous sommes dans la zone rouge dans tous les vecteurs requis pour la création d’emplois nouveaux.

Pour aider les entreprises et indirectement les travailleurs, il est impératif de repenser, de refondre la « rage taxatoire » ; car pour qu’il y ait des emplois il faut d’abord qu’il y ait des employeurs. L’oppression financière de nos entreprises et des travailleurs doit trouver une issue dans les plus brefs délais.

Seule une lame de fond, porteuse d’un renouveau économique, permettra un rebond du pays.

Les niches d’aide à l’emploi sont vaines, les niches fiscales sont trompe-l’œil et sont des emplâtres sur des jambes de bois.

Toutes les réformettes coûtent des milliards mais ne représenteront jamais une ossature forte porteuse d’un avenir meilleur.

Il faut un véritable choc budgétaire et fiscal.

Car la première question à se poser c’est « où passe actuellement l’argent ? ».

Lorsque l’on passe au crible le cumul des dépenses de toutes les strates de la lasagne institutionnelle belge (communes, intercommunales, provinces, régions, communautés, Etat fédéral et parastataux) une évidence apparaît : les subsides représentent les dépenses les plus opaques.

C’est une autre maladie belge : subsidier à tout va, tout et n’importe quoi sous tous les prétextes possibles. Subsides aux Asbl, ONG et entreprises représentent un cumul de plus de 60 milliards d’euros annuels et continuent à enfler chaque année. Supprimer un tiers de ces subsides, soit économiser 20 milliards, permettrait en quelques années, non seulement de ramener le budget courant de l’Etat dans le boni, mais de passer sous les 100% du PIB d’endettement, d’augmenter les pensions et de diminuer de manière substantielle la pression fiscale sur les citoyens et sur les entreprises, permettant ainsi une augmentation des salaires nets. Mais cela ne doit pas empêcher d’autres efforts budgétaires en vue de redistribuer du pouvoir d’achat aux salariés et pensionnés.

Un choc budgétaire sera la seule solution pour permettre une révolution fiscale.

Les taux d’imposition des PME ne peuvent plus être séparés par un gouffre comparativement aux multinationales. On ne peut pas être compétitif avec des armes inégales. Et que dire des indépendants qui croulent sous la pression des charges sociales. Et pour en retirer quoi ? Une retraite de misère mais aussi, malgré des dizaines de milliers d’euros laissés dans les caisses de l’Etat par chacun, on ne garantit même pas une prise en charge sociale en cas de difficultés. Les indépendants sont les grands oubliés des tissus sociaux créateurs de richesse.

Nous pouvons palabrer longtemps sur le taux d’imposition idéal. Mais quid des autres impôts satellites qui gangrènent notre vie sociale, notre vie familiale ?

L’explosion des prix des carburants, la Nouvelle Religion Apocalyptique qui fait grimper votre facture énergétique dans des niveaux stratosphériques ; les taxes sur les emballages, sur les boissons, les taxes des enseignes, les taxes sur les forces motrices, sur les distributeurs de billets (qui en conséquence disparaissent) etc etc sont des freins incontestables à l’émancipation citoyenne et à la pérennité de nos entreprises. La diminution des charges en tous genres pour toutes les composantes de la vie active s’impose avec urgence. En contrepartie, les dépenses publiques DOIVENT être diminuées.

Nos  sociétés doivent pouvoir retrouver des pistes économiques pour relancer l’emploi et  retrouver un essor en termes d’investissement. Rester à la pointe est primordial pour la pérennité des différents secteurs d’activité.

D’autant plus, que notre pays, aussi singulier qu’il soit, n’est pas reconnu pour être le plus économe. Au contraire, sa structure institutionnelle est réputée pour être particulièrement lourde et complexe, peu efficace. En 60 ans, elle n’a cessé de s’accroître de manière exponentielle et nécessite des budgets toujours plus volumineux.

Compétitivité des entreprises vs dépenses publiques

Les dépenses publiques connaissent une véritable explosion ; jusqu’à atteindre 54 % du PIB et présenter un budget courant en déficit de 24 milliards. Population vieillissante, mais pas seulement, désindustrialisation et chômage structurel, mais pas seulement. Progression de la population et de ses besoins, mais pas seulement.

Les politiques publiques se sont aussi étendues, de façon exponentielle, dans de nouveaux secteurs, de nouvelles activités, s’adressant à de nouveaux publics, qui, jusqu’alors, subvenaient par eux-mêmes à leurs besoins. Bien au-delà, en tout cas, de ce qu’on appelle, en général, les compétences régaliennes de l’Etat : police, justice, infrastructure, enseignement, représentation du pays, défense nationale. Désormais l’Etat, dans son sens large, s’occupe de tout, se mêle de tout comme le faisait le régime soviétique.

La barque est de plus en plus chargée. Elle déborde de toutes parts.

Cela a pour conséquence, de générer une pression de plus en plus grande, de plus en plus insupportable, pour les contribuables, les personnes physiques mais aussi les entreprises.

Ces dernières contribuent d’ailleurs à plus d’un titre au financement de l’Etat. Par l’impôt bien sûr, mais aussi par les cotisations sociales sur les emplois. Un fait réel que les politiciens de gauche font mine d’ignorer. Les entreprises doivent aussi payer la TVA sur leurs achats, même si en tant qu’assujettis, ils la récupèrent ensuite, en partie. Ce sont en tout cas des avances en trésorerie qui pèsent sur les fonds de roulement. A ce titre, nous sommes le seul parti qui propose un dispositif qui va grandement faciliter la vie des entreprises. Nous revendiquons ainsi la suppression de la facturation de la TVA aux pouvoirs publics et l’extension du régime cocontractant entre tous les assujettis. On libère ainsi les entrepreneurs de tâches administratives superflues et ceux-ci disposent d’un fond de roulement de 20% supplémentaires bien utiles pour leurs besoins quotidiens ou immédiats. C’est aussi, précisons-le, une mesure neutre pour les finances publiques : mais bénéfique car supprimant de facto les carrousels TVA et les pertes engloutient par les faillites.

Bien sûr, ce serait mentir que ne pas admettre que des efforts ont été entrepris en matière d’imposition des sociétés. Il n’en reste pas moins vrai qu’il faut continuer à soulager les entreprises du fardeau fiscal. Particulièrement en matière de cotisations sociales, dont la charge, pèse lourd sur nos entreprises. Ce qui fait, d’ailleurs de la Belgique « un champion du monde en la matière ». On n’est pas devenu champion du monde de football, mais en matière de taxation du travail, hélas, nous sommes les champions du monde !

Les cotisations patronales représentent à elles seules plus des trois quarts de la pression fiscale et parafiscale sur les entreprises, loin devant l’impôt des sociétés.

Nos responsables politiques semblent passer à côté d’une évidence. Les employeurs sont les mieux à même de créer de créer de l’emploi. Les PME constituent le moteur de notre économie. Et ce moteur, les partis politiques n’ont eu de cesse de le brider.

D’abord, rien n’a été entrepris pour développer, auprès des jeunes, entre autres, l’esprit d’entreprendre, l’initiative privée. Une bureaucratie tatillonne, des réglementations inutiles, une fiscalité décourageante, on vient de le dire, se sont accumulés en couches successives générant des coûts d’exploitation de plus en plus importants.

Il faut  briser cette logique.

D’abord, il faut supprimer tous ces plans sociaux : Rosetta, Winwin ou Activa, qui sont autant d’échecs et les remplacer par une baisse généralisée et linéaire des cotisations sociales. Cette mesure de bon sens entraînera également la suppression de cette pléthore de subsides aux sociétés, qui représentent ce qu’on appelle le capitalisme de connivence, en somme, l’antique « fait du prince », aux contours nébuleux, qu’apprécient cependant certains entrepreneurs, notamment ceux de l’économie soi-disant verte, en mal de rentabilité mais incapables de survivre sans apport public.

Dans l’économie réelle, les règles sont claires. Lorsqu’une offre rencontre sa demande, elle est validée et crée de la richesse. Si elle échoue, elle disparaît. Tel devrait être le cas pour tous les secteurs. Sinon, on crée des distorsions de concurrence, le jeu est faussé.

Cette attitude est loin d’être partagée par l’ensemble des entrepreneurs. Mais ceux-ci, majoritairement, préfèrent conserver leur liberté d’action et ne pas dépendre de gens qui sont si étrangers au monde de l’entreprise. Les vrais entrepreneurs n’ont que faire de ces concepts abscons comme l’économie circulaire, qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle couche supplémentaire de contrôle bureaucratique, versus commissaire-politique repeint en vert.

Comme ceux qui veulent substituer la propriété privée de l’entreprise à une sinistre « propriété sociale ». Gageons que les créateurs d’entreprises défendront bec et ongles leur bébé, comme une mère défend le sien. Contrairement aux caricatures pétébistes, le patron de PME est celui qui a pris des risques, qui engage ses deniers, qui mouille sa chemise, remue ciel et terre pour faire décoller son entreprise et en recueillir ensuite les fruits bien mérités. Fruits qu’il partagera d’abord avec ceux qui sont montés dans le même bateau et ont affronté la tempête.

Car en ce 21ème siècle, l’entreprise est face à des vents déchaînés. Elle doit faire face à une mutation majeure de notre monde où la numérisation des processus et la globalisation des enjeux tracent le chemin qu’elle devra emprunter si elle veut non seulement rester compétitive mais exister tout simplement.

En soulignant malheureusement, le scepticisme du monde francophone belge et de ses politiques, en particulier, vis-à-vis du libéralisme, la DROITE POPULAIRE veut affermir la nécessité de renouer la confiance entre les citoyens et le milieu des affaires, de puiser dans le génie de ce pays, qui a vu naître des Solvay, des Boël, des Empain, des Nagelmackers et bien d’autres. La confiance en soi est nécessaire pour faire face aux défis lancés par la mondialisation et la compétitivité internationale.

Pour y répondre, la Wallonie et Bruxelles devront s’appuyer plus que jamais sur l’initiative privée. .