Pour une Politique de Santé Plus Efficace

Depuis plusieurs années, bien avant la pandémie de Covid-19, les questions de santé apparaissent dans tous les sondages comme une des premières priorités des Belges. Mais elles sont souvent oubliées par les décideurs politiques

La volonté de la DROITE POPULAIRE est d’inscrire ces politiques de santé au cœur de la réflexion publique car elles sont au cœur de la vie des citoyens.

Chaque belge est en contact direct ou indirect avec la maladie, soit par son propre parcours de vie ou via un membre de sa famille ou de ses amis. Il faut donc être capable de garantir à chacun de ceux-ci un système de soins performant qui réponde à leurs besoins et à leurs aspirations.

Notre volonté politique est que tout citoyen ait le droit, quand il est frappé par la maladie ou le handicap, de disposer de soins de santé accessibles et de qualité ; tout en garantissant une offre de soins étendue et le libre choix du prestataire.

A ce titre, la DROITE POPULAIRE estime inacceptable que les mutuelles, financées par l’Etat à hauteur de plus de 1,120 milliards d’euros par an pour leur fonctionnement administratif, soient politisées et agissent en faveur de certains partis. Qui plus est, selon des concepts du 19ème siècle : car il n’y a pas de médecine chrétienne, libérale, socialiste ou neutre ; il y a la santé des patients qui doit être la priorité des moyens financiers alloués.

On demande la transparence à toutes les structures financées par l’argent public, notre argent, et les seules structures qui ne le sont pas, ce sont les mutuelles et les syndicats souvent liés.

Personne ne sait combien gagne le président de Mutualis, la structure qui chapeaute les mutuelles socialistes. Trouvez-vous cela normal ? La DROITE POPULAIRE estime cela illogique et anormal s’agissant d’argent public.

Les mutuelles représentent donc plus de 1,120 milliards d’euros par an ; uniquement en dépenses administratives financées par le contribuable.

Quand on parle de chiffres aussi importants, il faut les mettre en perspective pour se rendre compte de l’ampleur de ces coûts : c’est 4 fois l’argent octroyé aux syndicats pour le paiement des allocations de chômage, c’est plus du double de tout l’investissement public des administrations fédérales. A titre de comparaison le budget de la GRAPA est de 868 millions, celui de l’interruption de carrière et du crédit temps est de 756 millions et le RIS (revenu d’Intégration Sociale) de 1,600 milliards d’euros annuels.

C’est pourquoi nous proposons de transformer les mutuelles en Caisses complémentaires privées et que l’Etat assure directement la gestion des remboursements sans intermédiaire si ce n’est au travers de la CAAMI, caisse publique ; pour une gestion plus efficace et plus efficiente.

Il n’y aura ainsi plus qu’une seule politique menée avec une seule vision. Nous ferons ainsi disparaître la multitude de baronnies qui agissent en faveur de certains partis politiques qui ne représentent même plus, tous ensemble, la majorité des électeurs.

Comment assurer le remboursement des citoyens ? Notre volonté est très simple : généraliser le tiers-payant pour tous.  Il n’est en effet plus admissible en 2024 qu’un patient doive payer son médecin puis se retrouve avec un papier pour se faire rembourser ; à une époque où l’informatique et les services en ligne sont omniprésents.

C’est abracadabrantesque et digne du siècle passé.

On nous parle constamment de simplification administrative et, lorsqu’on peut renforcer l’accessibilité aux soins et simplifier la vie des citoyens, on n’applique pas cette politique.

Il faut numériser l’ensemble du processus, faciliter la vie des prestataires de soins et permettre aux citoyens de ne payer que le ticket modérateur.

En contrepartie de cette immense diminution de la charge de travail, nous pourrons ainsi économiser le subside d’un milliard d’euros octroyé aux mutuelles chaque année.

Il faut se rendre compte de ce que cela représente :

  • Que l’on soit pour ou contre le métro bruxellois, on pourrait construire dans la capitale une nouvelle ligne de métro tous les deux ans et disposer en une vingtaine d’années d’un réseau équivalent à celui de Paris;
  • Cela permettrait de donner les moyens budgétaires pour terminer le RER en 1 an. Et d’en créer un nouveau CHAQUE ANNEE autour des villes de Charleroi, Liège et Namur.

Au lieu d’avoir des mutuelles politisées agissant en faveur des piliers traditionnels du pays, notre proposition permettra d’investir dans les infrastructures bénéficiant à tous les citoyens tout en renforçant l’accessibilité des patients et en simplifiant la vie de chacun.

La DROITE POPULAIRE veut gérer les soins de santé de manière efficace afin de les rendre accessibles à l’ensemble de la population. Au-delà du tiers payant pour l’ensemble de la population, nous voulons aussi proposer trois mesures concrètes pour renforcer encore plus l’accès aux soins de santé :

  • Une personne qui gagne 1.850 euros nets n’est pas riche pour la DROITE POPULAIRE. Elle doit aussi avoir droit à l’intervention majorée lorsqu’elle va chez le médecin ou le pharmacien. Actuellement, il faut être inactif pour bénéficier des avantages sociaux dans les soins de santé, mais cela se fait au détriment de tous ceux qui travaillent durs, parfois à temps partiel, et qui n’en bénéficient pas. C’est pourquoi nous proposons d’augmenter à 1.850 euros nets le seuil pour bénéficier des avantages sociaux dans les soins de santé.

Ce n’est pas une réforme de gauche. Ce n’est pas une réforme de droite.

C’est une réforme de justice pour nos citoyens.

  • La prévention est fondamentale en soins de santé. Le meilleur euro investi est celui qui évite des centaines d’euros plus tard. C’est pourquoi nous proposons la gratuité des soins de santé de première ligne pour chaque belge. Il est en effet évident, en termes de santé publique, qu’une personne qui reporte sa visite chez le médecin coûte plus cher dans le futur. Il ne s’agit pas de dépenser plus ; il s’agit de dépenser mieux et d’avoir ainsi des citoyens en meilleure santé.
  • Il faut aussi mettre fin aux déserts médicaux et garantir un droit à disposer d’une ambulance rapidement en cas de pronostic vital. Il n’est pas acceptable que les personnes vivant dans les zones rurales soient moins rapidement aidées lorsqu’elles ont un AVC ou un infarctus.

La DROITE POPULAIRE veut investir dans l’aide médicale urgente afin de garantir à tous les belges la prise en charge urgente dans les 20 minutes après un appel au 112.

Le cas échéant, cela peut se faire par un hélicoptère comme c’est la pratique en provinces de Liège et du Luxembourg.

Il est essentiel que la Belgique dispose de soins de santé efficace ; qu’elle devienne un repère d’excellence en Europe.

C’est pourquoi, nous proposons de nous concentrer sur quelques mesures qui permettraient d’avoir une organisation plus efficace en limitant les charges administratives et en réduisant la complexité institutionnelle.

L’un des problèmes à résoudre d’urgence est de disposer de suffisamment de médecins en Belgique.

En effet, il n’est pas acceptable que, faute de numéros INAMI pour nos jeunes fraîchement diplômés, il soit devenu indispensable de faire appel à des médecins étrangers.

Il faut permettre aux hôpitaux belges, surtout en zones rurales, de disposer en suffisance de médecins de qualité formés en Belgique. Arrêtons de discriminer les candidats médecins qui sortent de nos facultés ; alors qu’on fait venir des médecins étrangers pour lesquels, miracle, l’on trouve des numéros Inami.

La qualité des soins passe aussi par des médecins formés et préparés en Belgique.

Ce qui vaut pour les médecins vaut également pour les infirmières, mal payées et devenues des bonnes à tout faire. Il n’est pas acceptable qu’une infirmière diplômée sur deux abandonne très vite la profession et qu’en conséquence on doive en recruter à l’étranger.

Il ne faut pas avoir de tabou.

C’est ainsi que la réforme des réseaux hospitaliers, décriées par certains intérêts particuliers, permettra d’éviter que tout le monde veuille tout faire.

Deux hôpitaux séparés de parfois moins d’un kilomètre ne peuvent pas faire exactement la même chose.

Actuellement, tous les hôpitaux veulent tout faire. Ce n’est pas tenable. Ce n’est ni efficace budgétairement, ni susceptible d’améliorer la performance des soins de santé en Belgique.

Enfin pour terminer, soyez assurés qu’avec la DROITE POPULAIRE, le libre choix des patients à se faire soigner là où il le souhaite sera garanti.

APPORTER DES SOLUTIONS AUX MALADES DE LONGUE DUREE

Les dépenses de l’Etat concernant l’allocation des maladies de longue durée (incapacité-invalidité) ne fait qu’augmenter. Sur base des chiffres de l’Inami, en 2013, le budget était de 6,6 milliards et de 12 milliards en 2022. Il y a aujourd’hui près de 500.000 personnes concernées en Belgique selon les derniers chiffres ; ce nombre d’allocataires a doublé en pourcentage rapporté à la population entre 2005 et 2021. Il concerne 9,3% de la population active flamande, le même pourcentage à Bruxelles mais 14,2% des Wallons ; alors qu’en 2005 les chiffres wallons et bruxellois s’équivalaient. Plus que les chiffres du chômage.

Entre 2009 et 2013, on observait une augmentation de près de 20% du nombre d’invalides (selon les statistiques de l’Inami).

Les maladies mentales sont la cause n°1 pour 36,4% des cas de maladie, en deuxième position les maladies osteo-articulaires, musculaires et des tissus conjonctifs (maux de dos, fibromyalgie, etc) pour 37,7%. Dans le futur, cette augmentation risque de se poursuivre avec le vieillissement de la population et l’allongement de carrière. Les principales causes d’invalidité sont les affections musculo-squelettiques et les problèmes psychiques. Et d’après les chiffres de l’INAMI près de la moitié des nouvelles demandes d’indemnités sont imputables à des troubles mentaux, ce qui représente, en 10 ans, une hausse de près de 58 % du nombre d’invalides pour troubles mentaux.

Fibromyalgie, maux de dos et dépression nerveuses (Burn out), représentent plus de 60% des cas de maladie de longue durée menant au statut d’invalide ; et la courbe monte toujours.

Ces chiffres sont alarmants et il est plus que temps de réagir. La logique assurantielle risque de dépérir et l’Etat providence sera en faillite. Il faut à tout prix protéger notre système de soins de santé.

Ce sont trois pathologies où la simulation est la plus courante car la vérification de la réalité de l’affection est difficile. Comparativement avec les pays voisins immédiats notre taux d’actifs en incapacité de travail est le plus élevé.

Au-delà de la prise en charge médicale de ces personnes et de la prévention à effectuer, il est impératif de remettre au travail ces personnes et ce dans des conditions adaptées.

L’octroi d’autorisations de reprise de travail à temps partiel à une personne en incapacité de travail en vue de sa réintégration sur le marché du travail est certes en augmentation.

En 2013, seulement 48.102 titulaires exerçaient une activité autorisée. En 2022 ce chiffre n’avait guère évolué, mais plutôt régressé en termes de pourcentage d’allocataires bénéficiant de ce régime.

Ce sont des chiffres est insuffisants.

Toute demande de mi-temps médicale doit passer par le médecin-conseil et cela doit être encore accepté par l’employeur.

Après un an, l’incapacité́ de travail primaire se transforme automatiquement en invalidité́. Une commission de l’INAMI décide alors si l’avis du médecin-conseil est suivi.

Au cours de la période d’invalidité́, le médecin-conseil reste néanmoins compétent. Il peut donc toujours convoquer pour une visite de contrôle et éventuellement mettre fin à la période d’invalidité́. Mais habituellement il ne revoit le patient que tous les 6 mois sur l’année suivante.

La DROITE POPULAIRE est contre ce système et nous proposons que tout patient quel que soit sa durée d’incapacité soit revu au minimum une fois tous les trois mois. De plus, la reprise de travail à temps partiel doit être la norme plutôt que l’exception.

Nous estimons également qu’il n’est pas du rôle des mutuelles de contrôler mais à l’Etat. Nous proposons que les compétences du médecin-conseil soient transférées à l’Inami que ce soit pour le contrôle des incapacités ainsi que pour l’obtention d’une autorisation pour un traitement.

Le rôle du médecin-conseil n’est pas là pour accompagner ou soutenir mais pour contrôler.

L’employeur n’aura également plus le choix de refuser ou non la reprise de travail à temps partiel.

Nous envisageons également au vu des difficultés à évaluer les patients présentant une maladie mentale de créer le rôle de « psychiatre-conseil ». Celui-ci  pourrait renforcer les missions de conseil des directions médicales des mutualités et intervenir dans l’évaluation des dossiers d’incapacité́ de travail et d’invalidité́ pour problèmes de santé mentale.

A l’heure de l’informatique, nous constatons également que la coopération entre médecin généraliste/spécialiste et médecin-conseil est à l’ère des dinosaures. Il est impensable que des rapports soient envoyés encore par courrier alors que cela peut se faire via des programmes de partage d’informations tel que MyCareNet. Une simplification administrative est donc de mise.

Concernant les interruptions de travail à charge de l’employeur, nous constatons également qu’il s’agit d’un réel problème pour le monde du travail. Le cout pour les employeurs et la perte de rentabilité sont immenses. La DROITE POPULAIRE veut protéger les acteurs de notre prospérité et propose qu’après deux interruptions de travail au cours de l’année, un jour de carence soit effectué au début de l’incapacité et ce à chaque arrêt de travail, excepté pour les maladies chroniques.