L’État autoritaire n’est pas notre idéal

COMMUNIQUE DE PRESSE du 06 avril 2020

L’État autoritaire n’est pas notre idéal

Comme au début d’une guerre, il est politiquement incorrect de s’opposer à ceux qui dirigent et qui incarnent la Nation.

Depuis le début de la crise, on voit disparaître (provisoirement ?) un certain nombre de libertés fondamentales, sans débat politique, sans même une loi votée par le Parlement.
Et après moins de 20 jours, on entend déjà des appels à rendre les mesures de contrainte encore plus dures qu’elles ne l’étaient à l’origine, en réduisant les exceptions.
On doit donc constater lucidement que la lutte contre l’épidémie est l’occasion d’une accélération d’un contrôle accru des pouvoirs publics sur nos vies.
L’accélération de la surveillance généralisée, et les menaces qu’elle fait peser sur les libertés publiques et les droits fondamentaux de chacun, a vu se multiplier, sans réels garde-fous, une politique sécuritaire toujours plus restrictive des libertés fondamentales.

A la pointe des limitations des libertés individuelles une frange non négligeable du CD&V s’est illustré au travers des Ministres Geens et De Crem à rédiger une réglementation liberticide dont l’application stricte par ses deuxièmes couteaux, dont le Gouverneur West flandrien, est sans pareil depuis l’occupation nazies des années 40-44.
Appels à la délation, perquisitions sans mandats, limitations du droit de déplacement, déni du droit de propriété etc etc
D’autres projets sont dans les cartons : couvre-feu général, barrages routiers, cartes de circulation (laissez-passer, ce que les nazis appelaient des Ausweis)
Koen Geens tente de faire passer par les pouvoirs spéciaux les mesures rejetées dans ses lois « pot-pourri » et désormais classe les justiciables en catégories n’ayant pas les mêmes droits ; brisant l’égalité de chacun devant la Loi.
Pieter De Crem vient de prendre, par simple circulaire, le pouvoir complet sur toutes les polices du Royaume, une mesure sans précédent.
Le spectre de l’Etat policier est réel, ce n’est plus un fantasme.

La Hongrie est désormais un régime dictatorial et cela dans l’indifférence générale.
En Belgique, Pieter De Crem et Koen Geens sapent L’État de droit, désignent le citoyen comme l’ennemi et cela dans l’indifférence générale, particulièrement des libéraux et des médias.

Avec le Covid-19, la tentation est donc grande pour certains responsables politiques de franchir un nouveau pas : l’instauration d’un pouvoir paternaliste réprimant les déviants.
Les politiciens du passé jurent d’agir au service de l’intérêt général mais, immanquablement, ces mesures mènent à dresser le portrait du « bon citoyen » et par contraste celui du «mauvais citoyen».
Le renforcement du conformisme, autant social qu’intellectuel, permet aisément de faire disparaître le « non conforme » de l’espace public et contribue à créer une nouvelle relation du pouvoir au citoyen.
Nous sommes sur un chemin glissant et « la pente est forte ».

Entre 1969 et 1970, la grippe de Hong Kong a fait 1 million de morts sur la planète, plus de 40 milles en France, autant en Allemagne, plus de 5.000 en Belgique. A l’époque, ni les médias ni les pouvoirs publics ne s’en sont émus. Aucune liberté n’a été restreinte, dans aucun pays, aucune loi liberticide adoptée. A l’époque il n’y avait ni gouvernement des Juges, ni des Experts. N’existaient que des gouvernements de politiciens jaloux des libertés publiques et individuelles et l’on était en pleine insurrection estudiantine.

Il faut que l’on se ressaisisse.

La lutte contre la pandémie ne doit pas servir de prétexte à franchir de telles lignes rouges en matière de libertés.
Car quand il y a régression des libertés, ce n’est jamais à titre temporaire comme l’a rappelé Yuval Noah Harari dans les pages du Financial Times du 19 mars : « les mesures prises dans l’urgence ont la mauvaise habitude de rester en place même après l’urgence, d’autant qu’il y a toujours de nouvelles menaces ».

Les mesures d’urgence prises face au coronavirus doivent donc rester strictement nécessaires, proportionnées et temporaires.
Toutes les mesures d’urgence doivent donc être limitées à ce qui est nécessaire.

La DROITE POPULAIRE appelle l’ensemble des parlementaires à s’opposer à toutes les mesures liberticides.
Elle appelle aussi les médias à faire leur travail de contre-pouvoir et à dénoncer toutes les atteintes aux libertés fondamentales.
Le rôle du journaliste dans une démocratie libérale est de refuser le silence complice.

www.droitepopulaire.be

Pour le Bureau Politique
Vanessa CIBOUR, Co-Présidente
Aldo-Michel MUNGO, Co-Président