CONVENTION ELECTORALE 9 NOVEMBRE 2013

Discours d’Aldo-Michel Mungo, porte-parole

Bonjour

LA DROITE a donc décidé de proposer une alternative à l’électeur de mai 2014, sous la forme d’un parti crédible. Une force de proposition neuve, différente et solide. 

Parce que l’évidence grandit qu’une formation s’affirmant résolument de droite est devenue nécessaire dans le paysage politique et qu’elle peut même y tenir une belle place.

Nous représentons donc une opportunité de faire entendre une autre voix et de reconstruire un véritable espace démocratique à droite de l’échiquier politique traditionnel.

Cette aspiration est légitime, car une démocratie doit permettre à chaque électeur de trouver dans l’isoloir une liste qui soit proche de ses convictions politiques.

Le Manifeste de LA DROITE est une profession de foi libérale, parce que nous sommes des libéraux. Et l’on peut être de droite et libéral, ce n’est pas contradictoire.

Libéral. Vous savez, cette doctrine née des Lumières qui place l’individu au centre de la société, qui nous a amené nos droits universels et qui a brandi la liberté d’expression comme la plus grande des vertus.

LA DROITE prône des valeurs qui résultent de l’articulation entre l’héritage gréco-chrétien issu des plus de 3.000 ans d’histoire occidentale et de la laïcité issue du combat des Lumières. C’est pourquoi LA DROITE défend la laïcité politique et la séparation stricte des religions et de l’Etat à tous les niveaux de pouvoir pour que la neutralité philosophique des pouvoirs publics soit effective.

Nos priorités sont innovantes et proposent de transformer profondément et de manière durable le pays en diminuant son secteur public, la dépense publique et les prélèvements fiscaux.

Nous nous inscrivons dans une vision de lutte contre l’emprise de l’Etat sur l’économie, la gabegie de fonds publics, l’enrichissement indu des puissants, l’injustice sociale grandissante, l’assistanat institutionnalisé, les abus de la politique migratoire et les clivages religieux.

Contre une politique qui, depuis trente ans, fait progressivement basculer les profits du monde du travail toujours taxé vers celui du capital jamais taxé.

LA DROITE combat le système de financement des inactifs en nombre croissants par les actifs en nombre décroissants.

La bureaucratie toujours plus lourde entrave les entreprises, quand elle ne les étouffe pas de façon fatale. Les créateurs de richesse sont les punis permanents: fiscalité décourageante, règlementations abusives et multiplication de considérations écologistes non-fondées.

Il devient évident qu’il y a une impossibilité pour la classe politique traditionnelle d’être en phase avec les aspirations légitimes de ceux qui créent et travaillent. Une incapacité à réconcilier fiscalité, emploi,  développement économique et libertés individuelles.

C’est la fin de la mise sous contrôle de l’ensemble des citoyens que nous prônons. Nous voulons moins d’interventionnisme d’Etat et plus de liberté pour les citoyens.

Nous voulons que l’Etat dépense moins et soit plus efficace avec les moyens mis à sa disposition. Il est donc temps d’avoir le courage de circonscrire clairement les recettes qui lui sont allouées et de l’empêcher de dépenser plus que celles-ci.

Car c’est le rôle premier de tout libéral que de remettre en cause le poids de l’Etat dans la vie de chaque citoyen.

Force est de constater que dans la classe politique francophone plus personne n’est capable de remettre en cause le système. Les jeux de pouvoir ont émoussé sa capacité à faire des propositions innovantes.

La droite molle a peur de son nom en francophonie. En 15 ans de présence continue au gouvernement les centriste-réformateurs, qui ne s’appellent plus libéraux, n’ont pas engagé une seule réforme économique d’envergure à caractère systémique.

Dans le même laps de temps, sous l’influence prédominante de la gauche, les dépenses publiques ont doublé et l’emprise de l’Etat sur les citoyens, leurs richesses et leurs libertés s’est faite de plus en plus pesante.

La configuration politique actuelle situe les humanistes, les écolos et les centriste-réformateurs dans le seul sillage du Parti Socialiste qui s’est imposé comme détenteur d’un monopole idéologique.

Les inclinations du MR tendent avec constance à le profiler en partenaire, de plus en plus exclusif, du PS.

A ne plus être que la droite de la gauche, il ne veut plus faire gagner les idées de la droite contre celles de la gauche.

Conséquence prévisible, plus que jamais il joue le rôle de supplétif des socialistes. Autrement dit, voter pour lui devient désormais le moyen le plus certain de pérenniser le PS. De facto, il n’est plus qu’un miroir aux alouettes servant à attirer l’électeur de droite dans le système socialiste où dorénavant il se fond.

C’est parce que nous voulons une droite forte, ferme, exigeante, et qui respecte sa parole, que nous ne pouvons plus rester enfermés dans la fiction d’un parti unique à la droite de l’échiquier politique.

Ce sont les raisons qui nous ont convaincus qu’il fallait proposer à l’électeur une autre alternative.

Et en 2014 il aura ce choix dans chaque arrondissement, car nous serons parmi les rares partis à présenter des listes aux trois élections. Il ne devrait pas y avoir plus de 7 partis francophones dans cette situation.

Nous allons rassembler tous ceux qui travaillent, innovent et créent sans piller les autres. Nous allons, durant les 7 mois qui nous séparent de cette échéance, expliquer notre programme, qui se décline en dix grandes propositions, et convaincre l’électorat de la justesse de nos vues.

Car il faut réformer profondément le pays pour qu’il puisse continuer à exister. Il faut simplifier ses structures qui sont trop compliquées, trop coûteuses et enfin poser la bonne question aux citoyens : est-il vraiment nécessaire pour diriger ce pays de devoir payer 12.448 politiciens professionnels ?

Nous prônons une plus grande lisibilité dans les dépenses publiques, ce qui implique de devoir choisir les seules dépenses utiles. A l’instar de nombreux autres pays, il est temps de passer d’une logique d’Etat-providence à celle d’un Etat juste et responsable.

LA DROITE entend remplacer la pléthore de subsides par une diminution massive de la fiscalité, en encourageant les employeurs à créer plus d’emplois au moyen d’une baisse généralisée de la fiscalité sur le travail, en convertissant l’assistanat généralisé en dynamique de l’emploi et en libérant les forces par une simplification du cadre législatif.

Tous les partis qui se partagent le pouvoir depuis 50 ans ont une mauvaise théorie économique: celle qui consiste à croire qu’une politique de dépenses, financées par un fardeau fiscal de plus en plus lourd, permet d’avoir une économie plus forte. C’est faux. C’est la réduction des dépenses et la baisse des impôts qui permettent la croissance.

LA DROITE plaide donc pour une révolution fiscale fondée sur un principe : équité et contribution de tous.

De manière concomitante avec la suppression des niches fiscales, nous voulons doubler la quotité de revenus fiscalement exonérés. Car il faut une politique volontariste pour rendre à tous du pouvoir d’achat. Mais il faut aussi des mesures plus fortes comparables à du carburant que l’on injecte dans l’économie. Il faut donc des réformes profondes, durables et systémiques.

La première à entreprendre d’urgence est l’ouverture des secteurs protégés et réglementés. Il faut dans le même temps la privatisation de toutes les structures publiques empiétant sur les activités économiques privées. Tous les échelons de pouvoir doivent se recentrer sur leurs missions de base et cesser d’avoir une activité dans le secteur marchand.

Cela permettra de réduire la dette, étape indispensable pour arriver à une consolidation économique.

Ce qui mène à la deuxième réforme prioritaire : assécher les domaines d’intervention des pouvoirs publics en leur interdisant de subsidier à tout va et en restreignant l’accès aux guichets de l’assistanat. Car c’est le clientélisme qui crée de l’assistanat en n’encourageant pas ceux qui travaillent et créent.

Le troisième chantier de réformes est la libération des forces économiques. Il faut supprimer toutes les subventions qui faussent la concurrence.

L’innovation et le rôle central du chef d’entreprise doivent redevenir les moteurs de l’économie et de la prospérité. Les charges administratives, fiscales et sociales doivent diminuer de manière significative et non pas à doses homéopathiques ou par des plans qui privilégient certains au détriment d’autres.

Car nous sommes au « point  de bascule » : l’économie libérale ne concerne plus qu’une minorité possédante : le reste est déjà dans un système socialiste avec la complicité des soi-disant libéraux qui ne défendent plus que les intérêts des grands propriétaires.

LA DROITE propose donc une grande réforme de la fiscalité des entreprises : baisser les taux d’imposition en échange de la fin des niches fiscales ; car les indépendants et les PME n’ont ni les compétences ni la capacité de se payer une ingénierie fiscale pour profiter de ces astuces alors qu’ils sont les premiers employeurs du pays.

Il faut repenser le système judiciaire et son organisation, de manière telle que chaque citoyen ait droit à une décision le concernant en quelques mois et non pas après 10 ans de procédure.

Il faut réorganiser les services de police pour que chaque citoyen ait son intégrité physique et sa propriété réellement protégées. Pour que cette police mettent réellement fin aux trafics et à la violence, afin de sauvegarder notre Etat de droit sur l’ensemble du territoire.

Le problème de l’insécurité résulte de l’impunité dont jouissent les délinquants devant la justice. Seule une réponse pénale efficace permettra d’assurer la sécurité de nos concitoyens. Car il est faux de penser qu’il y a trop peu de policiers, il faut simplement que les auteurs de délits arrêtés soient emprisonnés et jugés rapidement. C’est le manque de moyens d’incarcération qui conduit inévitablement à un sentiment d’impunité, ce qui engendre une escalade dans la gravité des délits commis.

La certitude d’une punition, même modérée, sera toujours plus dissuasive que la crainte d’une peine terrible si à cette crainte se mêle l’espoir de l’impunité.

LA DROITE en tout état de cause ne s’inscrit pas dans les vieilles lubies soixante-huitardes qui considèrent par nature la sanction comme le mal et que, puisque les prisons sont pleines, il n’y a qu’à les vider.

Il faut lutter plus efficacement contre les réseaux de prostitution et de drogue ainsi que contre ceux qui blanchissent l’argent du crime. Plus de 40 tonnes de cocaïne sont consommées chaque année en Belgique combien de milliards de revenus illicites génèrent-ils et qui recycle cet argent ?

Pour obtenir de meilleurs résultats, il faut aussi combattre la politique du chiffre qui incite à agir sur la statistique et non sur le traitement de la criminalité.

L’exigence d’une neutralité philosophique effective de l’Etat et de l’ensemble des pouvoirs publics est l’un des points importants du programme de LA DROITE.

Cette laïcité du 21ème siècle n’a pour essence ni la division, ni le combat. Elle veut au contraire rassembler, pour mieux vivre ensemble, au travers des lois communes et du contrat social.

LA DROITE veut bâtir une nouvelle société de liberté, d’égalité et de fraternité. Croyants et non-croyants doivent se sentir libres de l’être, égaux dans leur droit de vivre leur vie personnelle en fidélité avec leurs convictions.

La neutralité philosophique effective de l’Etat doit donc devenir le cœur du pacte démocratique. Elle reconnait pour tous les citoyens des droits – la liberté de conscience et la liberté de culte – et des devoirs : le respect de l’ordre public, du contrat social et des autres convictions.

Ce sont donc les croyances qui doivent s’adapter à la société, et non l’inverse. Car les règles de la vie en société ne doivent pas être bouleversées par des revendications religieuses tendant à régenter la vie de la Cité.

Parce que la tentation est grande pour un groupe religieux, comptant de nombreux adeptes, de peser sur le pouvoir politique pour imposer des comportements collectifs inspirés par ses dogmes. Et dans ce cas c’est la démocratie, fondée sur l’esprit de liberté et sur le respect des minorités, qui est en péril.

Ces dernières années, une succession de revendications et de débordements rendent nécessaire ce grand chantier de réformes, car ce n’est pas parce que des faits sont minoritaires qu’il ne faut pas agir, voire ne pas en discuter, ce qui serait d’ailleurs un comble en démocratie. Le crime reste minoritaire, cela n’empêche pas d’en parler et même de légiférer contre lui.

Facilitant le vivre-ensemble et l’intégration, permettant l’affirmation de l’Etat de droit, cette laïcité du 21ème siècle sera incontournable. Elle sera, face aux divisions religieuses ou ethniques de la société, la solution pour garantir la démocratie et les droits de l’homme.

LA DROITE réclame donc l’inscription dans la Constitution de la neutralité philosophique effective de l’Etat et de tous les services publics ; ainsi que l’inscription de la primauté des Lois humaines sur les Lois religieuses.

Mais au-delà de cette exigence, il y a le combat à mener contre le communautarisme de la société influencé par la conception anglo-saxonne des rapports entre la religion et l’Etat.

Pour LA DROITE, il faut imposer la conception universaliste des Lumières qui consiste à faire passer la notion de citoyen avant celle de juif, de noir, de maghrébin, d’homosexuel, de musulman ou de chrétien.

Car l’universel, c’est le processus de dépassement des limites particulières et le communautarisme l’enfermement dans la différence.

Nous sommes à 185 jours du scrutin du 25 Mai 2014!

Beaucoup voteront comme maman et papa,  sans se poser de question.

Certains voteront PS, parce qu’ils ne peuvent renoncer aux privilèges reçus, qu’ils croient, à tort, bénéfiques.

D’autres, mal informés, voteront CdH, ou pire encore, Ecolo.

Pour eux, si tout espoir n’est pas perdu, il est par contre bien loin…

Pour tous les autres il y a maintenant LA DROITE!

Désormais seule formation libérale crédible, humaine et au caractère rassembleur autour d’un même projet : la prospérité du pays et de ses citoyens!

D’aucuns diront que voter LA DROITE, c’est affaiblir le MR. Et ils ont raison!

Car qu’est devenu le MR?

Il est devenu le parti à droite de la gauche, lui tenant fermement la main pour être sûr d’emprunter avec elle le chemin du pouvoir à tout prix.

Au gouvernement depuis plus de 15 ans, il n’a pu ou voulu marquer de sa main la moindre réforme significative allant à l’encontre du pouvoir de l’Etat toujours plus grandissant.

Nous sommes donc le seul pays ayant des « libéraux » au pouvoir et constamment dans le top 3 des pays les plus taxés!

Certains se demandent quelle est la différence entre le Parti Socialiste et le Mouvement Réformateur. Rassurons-les: la même qu’il y a entre le Coca-cola et le Pepsi-cola.

Dès lors, affaiblir le MR, c’est aussi affaiblir le PS et affaiblir la puissance de l’Etat contre vous!

Dès demain, pour un pays plus fort : OSEZ LA DROITE!