Aldo-Michel Mungo, discours de clôture du Conseil Général de LA DROITE du 2 décembre 2012

Bonjour

Le vote d’aujourd’hui est donc sans appel !

Oui, nous avons décidé de proposer à l’électeur de juin 2014 une nouvelle alternative politique: notre parti LA DROITE.

Parce que nous avons la certitude qu’une formation de Droite décomplexée résolument laïque a sa place dans le paysage politique. Et qu’elle peut même y tenir une belle place.

Ce faisant nous voulons construire une force de proposition qui soit une vraie alternative crédible et solide à la Gauche.

Contrairement aux partis populistes, nous LA DROITE ne sommes pas dans la gesticulation protestataire. Nous sommes dans la recherche de solutions aux problèmes qui se posent. Et je vous le rappelle, on peut être à la fois de Droite et Libéral. Ce n’est nullement incompatible. Il faudra le rappeler à nos adversaires qui dès demain vont tenter de nous diaboliser.

Nous représentons donc une opportunité de faire entendre une autre voix, à la Droite de l’échiquier politique traditionnel. Cette aspiration est légitime, comme celle de Bernard Wesphael ou de Raoul Hedebouw de vouloir occuper la Gauche du Parti socialiste.

Une bonne démocratie libérale doit permettre à chaque électeur de trouver dans l’isoloir une liste qui soit proche de ses convictions politiques. C’est cela une démocratie moderne. Et nous croyons que l’électeur attend un parti organisé sur la base de valeurs fortes qui ne seraient pas conformistes.

Mais il y a pire que le populisme, c’est le retour à l’agitation des obscurantismes, le rejet du Darwinisme et les velléités de réintroduction du religieux dans l’ordre juridique.

Beaucoup de gens ne se retrouvent plus dans les formations actuelles car ils sont exaspérés ; ils ont le sentiment que c’est toujours tout pour les mêmes et jamais rien pour eux. Le sentiment que l’on protège ceux qui mettent le feu et qu’on persécute ceux qui sonnent le tocsin.

Nous allons donc dire clairement ce que nous combattons dans la vie politique : la dépense publique, le clientélisme, les subsides, l’assistanat et les revendications religieuses.

Nous allons remettre la priorité sur les vraies préoccupations des classes moyennes agacées par l’emprise de l’Etat sur nos libertés. Agacées par ceux qui, comme les Réformateurs, qui ne se disent plus libéraux, augmentent les taxes et durcissent le contrôle de l’Etat sur l’emploi.

Il me semblait pourtant avoir entendu que les Centristes-réformateurs étaient opposés aux taxations supplémentaires ! Il est vrai aussi qu’ils avaient promis aux francophones de la périphérie de les défendre. Comme ils avaient promis que jamais la Turquie ne pourrait entrer dans l’Union européenne, ce qu’ils soutiennent maintenant après avoir mis sur leurs dernières listes électorales une voilée et des membres des Loups gris turcs.

Ce n’est pas ce que veut l’électeur de Droite et nous allons faire une démonstration de force de ce peuple de Droite, mobilisé sur les valeurs du travail, «le vrai travail», seule alternative pour développer notre économie et enrayer la pauvreté.

Parce que nous voulons une Droite forte, ferme, exigeante, et qui respecte sa parole, nous ne pouvons plus rester enfermés dans la fiction d’un parti unique à la Droite de la Gauche.

Nous allons être plus clair et demander aux électeurs s’ils veulent, avec ce que proposent les autres partis, une énergie plus chère, plus d’impôts, plus de dépenses, plus d’assistés sociaux, plus d’immigrés et en prime la Turquie dans l’Union européenne comme le soutiennent Louis Michel et Richard Miller.

Nous allons rassembler tous ceux qui travaillent, innovent et créent sans piller les autres.

Nous allons porter la contradiction à ceux qui refusent de réformer en profondeur l’Etat-providence en faillite. Non plus de simples réformes qui ressemblent à la pose de rustines, mais des mesures révolutionnaires qui doivent provoquer un choc systémique au système.

Mettons-le à bas et reconstruisons un nouveau qui respecte et sacralise nos libertés. Car ce qui a fait la force de notre prospérité, la liberté, la responsabilité et la propriété individuelle, s’amenuise petit à petit.

Il y a trop de structures, trop d’argent de l’État dans tout, trop de poids-morts en moyens, en hommes; en ce y compris les accumulateurs d’allocations.

Nous voulons arrêter la politique des subsides et repenser fondamentalement notre politique économique. Nous voulons arrêter le gaspillage en dépenses sociales en formant tous les inactifs aux métiers en pénurie ou en devenir, inciter des jeunes à créer leur entreprise, et diminuer tous les coûts salariaux et de production. Car il y a trop de social et plus assez de défense de la valeur-travail.

L’ensemble des dépenses publiques a doublé en 15 ans essentiellement pour alimenter les budgets «sociaux». Il faut diviser par deux ces dépenses, rendre cet argent aux contribuables et booster le pouvoir d’achat de la population; seule politique à même de relancer l’économie réelle.

Jacques Brel chantait « L’avenir a besoin de révolutionnaires, pas de petits révoltés ». Les petits révoltés agiteront peut-être des drapeaux en juin 2014, mais les révolutionnaires sont les vrais libéraux, nous. Et nos idées, seules respectueuses de la nature humaine, seront d’autant plus nécessaires pour faire face aux défis de demain.

La citadelle idéologique de la social-démocratie surendettée est à prendre. Son affaissement ne sera pas la fin du monde connu ou de la civilisation. Ce ne sera pas non plus la fin des soins, de l’instruction ou de la solidarité. Ce ne sera que la faillite de la bureaucratie et du capitalisme de connivence que promeuvent les Centristes-réformateurs avec leurs amis de Gauche.

La Droite-caviar et la Gauche-caviar unis pour détruire la classe moyenne.

Gérer à la petite semaine ne suffit plus. Il faut un choc. Il sera salutaire s’il débouche sur des mesures justes et porteuses d’avenir.

Un diagnostic faux permet de flouer les citoyens sur les remèdes et leur fait supporter l’ensemble du poids d’une crise dont ils ne sont pas responsables.

Au lieu de se laisser berner, les citoyens doivent exiger, d’abord et avant tout, une réforme complète de l’Etat-providence. Une réforme qui supprime son clientélisme, qui divise par deux l’emprise des dépenses sociales sur la richesse nationale. Car il n’est pas normal qu’elles captent 30% du PNB. Et il est logique et sain de réformer la dépense avant de réformer la recette.

Le combat est politique, car après un bon diagnostic, il faut des vrais remèdes, des vraies solutions, pas des cataplasmes attrape-nigauds qui aggravent les maux et multiplient les spoliations.

Il faut donc d’abord oser affirmer que les usuriers ne feront pas leur plein.

Il faut avoir le courage de le voir, de le dire, de l’expliquer. Et il faut oser dire que le problème n’est pas seulement le stock de dettes, mais la gigantesque pyramide que l’on a construite sur ces dettes.

Il faut réaffirmer que la légitimité d’un Etat se mesure à sa capacité d’assumer avec efficacité ses missions régaliennes. Il faut donc réhabiliter le service public et le sens de l’Etat ; en se souvenant que l’argent public c’est avant tout l’argent du public.

Il faut donc que ce pays restitue à l’Etat sa place normale. Où sont les grandes tâches dévolues à la Justice, l’Armée, la Police et l’Enseignement ? Les réformateurs ont affaibli l’Etat régalien, les socialistes l’ont détruit.  

Il faut simplifier les structures de l’Etat belge qui sont trop compliquées, trop coûteuses, trop népotiques et enfin poser la bonne question au citoyen : est-il vraiment nécessaire pour diriger ce pays de devoir payer 12.448 politiciens professionnels ?

Il faut réorganiser le système judiciaire, repenser son organisation, de manière telle que chaque citoyen ait droit à une décision le concernant en quelques mois et non pas après 10 ans de procédure.

Il faut réorganiser les services de police pour que chaque citoyen ait son intégrité physique et sa propriété réellement protégés. Pour que cette police mettent réellement fin aux trafics et à la violence, afin de sauvegarder notre Etat de droit sur l’ensemble du territoire.

Il faut pour sortir du chômage de masse un vrai choc de compétitivité qui passera notamment par une formation ou une reconversion professionnelle obligatoire de tous les allocataires sociaux, selon le principe « Pas de droits sans devoirs ».

En matière de fiscalité, il ne peut y avoir qu’un seul dogme: un bon impôt est un impôt établi sur une assiette large, mais qui préserve les petits salaires. Tout l’inverse de ce qu’il est actuellement.

Les entreprises, qui sont les créatrices de richesse et d’emploi doivent avoir une fiscalité attrayante, mais il faut aussi que cesse l’ingénierie fiscale des multinationales qui volent à l’Etat ses ressources.

Il faut baisser le coût de l’énergie. Et la Belgique, en la matière, a deux richesses-phares : le savoir-faire nucléaire et les gaz de mines et de schistes.

Il est donc hors de question de faire l’impasse sur ces capacités pour faire plaisir aux gauchistes soixante-huitards d’Ecolo dont les dogmes ne peuvent survivre sans subsides. Il faut donc les bâillonner: l’énergie doit être abondante et bon marché, le contraire de leurs revendications hystériques.

Il faut transférer progressivement le financement de la sécurité sociale sur d’autres sources de taxation que les salaires. Ceux qui ne veulent pas comprendre cette nécessité seront responsables de la grande catastrophe économique et sociale qui nous guette. Il faut là aussi élargir l’assiette fiscale et transférer la charge sur la consommation.

Il faut diviser par deux les coûts salariaux, tout en redonnant du vrai pouvoir d’achat. Car le problème en Belgique, c’est le salaire net qui est trop bas pour les travailleurs.

On répète depuis le début de la crise, que la Belgique ne s’en sort pas trop mal. Mais c’est parce que les PME et les indépendants, 60 % des emplois du pays, ont pris sur eux et réduit leurs marges. Aujourd’hui, ils sont à l’os ; il faut leur rendre ces marges et cesser de les assommer de taxes diverses.

Enfin il faudra oser aborder les sujets qui fâchent les médias et qui sont donc devenus tabous : l’immigration et la place de l’islam dans le pays. Car qui ose nier que la Belgique a aujourd’hui un problème avec son immigration ?

Que l’on pense qu’il y a trop d’immigrés ou que l’on déplore la montée de ce sentiment, il est clair que la question se pose. Il est clair que la question de la montée de la composante musulmane de la population, dans un vieux pays de tradition chrétienne et laïque, inquiète une partie grandissante des Belges et il faut pouvoir en parler.

Pour éviter ce débat la grande mode est d’invoquer à tout bout de champ « les années les plus sombres de notre histoire ». C’est absurde et odieux.

Ne nions donc pas qu’il est devenu extrêmement difficile de parler d’immigration, d’intégration et de laïcité sans être taxé de «raciste», de «xénophobe» et, nouveauté sémantique des dernières années, d’«islamophobe ». Aux armes de l’argumentation, nombreux sont ceux qui préfèrent celles de la disqualification de l’adversaire par le Reductio ad Hitlerium.

Mais ce qui est le plus insupportable, c’est l’entendement de tous ces « professeurs de morale » qui commettent ce qu’Aristote désignait comme la faute intellectuelle la plus grave qui soit : « Ne pas voir ce qui est mais voir ce qu’on a envie de voir ».

Or dans un pays qui compte un million de sans-emplois, et qui n’a rien à proposer aux nouveaux arrivants, toute nouvelle immigration amplifie encore plus l’exclusion, le repli, la ghettoïsation et le sentiment de révolte.

Dans ce pays, un ongle incarné ou un lumbago sur un certificat médical donne lieu à la délivrance d’un titre de séjour. Il faut que cela cesse. Avant d’accepter de nouveaux migrants, il faut d’abord donner du travail à toux ceux qui vivent dans le pays.

L’immigration économique ? Avec  notre taux de chômage, ce n’est plus possible. Quant à l’immigration sociale, il faut y mettre un terme pour résorber nos déficits et diminuer nos dépenses.

C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous  peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage.

Pour ce qui concerne ceux qui sont déjà sur le territoire, nous savons ce que nous voulons faire: des citoyens belges fiers de l’être en ne favorisant plus les communautés à cultiver leurs différences.

Les règles d’accès au territoire belge est une priorité et il faut les renforcer. Ensuite, il faut un vrai parcours d’intégration. Et enfin, pour ceux qui le désirent, avoir des conditions claires et définies pour l’accès à la nationalité qui doit être le point final du processus d’intégration. Une fois cette nationalité acquise, le citoyen est belge à part entière, pour autant qu’il ait abandonné sa nationalité d’origine.

Enfin dernier point : la volonté de certains d’imposer le religieux dans l’espace public.

Pour résoudre le « bien vivre ensemble », il faudra davantage que cinq minutes de courage politique. Faire le choix de la parole vraie et de la rigueur intellectuelle. Et il faudra mettre les pieds dans le plat en posant la question fondamentale : à qui doit-on la radicalisation de certains musulmans ; si ce n’est en raison du laxisme et de l’instauration du tabou autour de l’intégration ?

Nous affirmons la liberté totale du choix religieux de chacun. Mais nous exigeons la limite de sa pratique à la stricte sphère privée. Cela veut dire que la religion n’est pas libre de s’exprimer dans le fonctionnement des institutions et que le prescrit religieux ne peut pas s’imposer aux autres citoyens même au travers des plateaux de télévision.

Car lorsque Mahinur Ozdemir ou Fatima Zibouh disent que le port du voile est leur choix, elles détournent l’attention de son véritable enjeu. Le respect de tous doit l’emporter sur la décision personnelle.

L’expression religieuse, ou prétendue telle, doit s’effacer devant l’Etat de droit. Car en permettant de marquer les différences, au lieu d’exiger le partage de notre socle de valeurs, elle hypothèque le respect du principe d’égalité et il nous revient le droit de contraindre quiconque prétend violer notre contrat social.

Nous voulons que la Loi affirme qu’il est interdit à tout responsable religieux d’intervenir d’une manière quelconque dans le débat politique.

Pour contraindre le religieux à rester dans la seule sphère privée, LA DROITE propose d’en finir avec l’Etat neutre et appelle à la laïcité constitutionnelle de tous les pouvoirs publics ; ce qui implique l’abrogation du Concordat et des décrets impériaux, signés par Napoléon Bonaparte, ainsi que du Corpus législatif empilé dessus ces 200 dernières années.

Nous exigeons que la décision de la Cour européenne des Droits de l’Homme, notre Cour Suprême, que sa décision de disqualifier la Sharia islamique comme contraire à la Démocratie, soit inscrite dans la législation belge.

Nous voulons que la démocratophobie devienne un délit. Nous voulons que soient réprimés tous ceux qui incitent à la haine de la démocratie, qui font l’apologie de la suppression des libertés ou qui contestent la légitimité des lois humaines.

Enfin nous voulons que toutes les sectes religieuses nuisibles et leurs membres soient déclarées hors-la-loi.

Aucun parti ne propose de transformer aussi profondément le pays. Nous sommes donc le parti que le pays attend.

Mais constatons que la classe politique au sud du pays a une obstination suicidaire à refuser de voir la réalité en face.

Constatant qu’on ne peut pas résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés, LA DROITE dit qu’il faut mettre fin à l’Etat-PS en Wallonie et à Bruxelles et envoyer les socialistes dans l’opposition.

Car en 2014, en cas de rupture définitive de la Flandre avec les francophones ce devra être tout sauf les socialistes ! Ils nous ont menés à cette séparation par leur aveuglement, ils ne doivent pas pouvoir nous mener au quart monde. Parce que pour nous le meilleur moyen de neutraliser les flamingants qui veulent la fin du pays c’est que la Wallonie et Bruxelles votent massivement à Droite en 2014!