Maisons de repos: la négligence coupable

COMMUNIQUÉ du 14 avril 2020 – Maisons de repos: la négligence coupable

Depuis près d’une semaine, l’écrasante majorité des décès provient des maisons de repos ; et ces décès sont sous-estimés puisque ceux qui n’ont pas été testés positifs ne sont pas comptabilisés.
En n’incluant pas immédiatement les maisons de repos dans le programme de prévention (distributions de masques et testing au moins du personnel entrant et sortant quotidiennement), les experts et le gouvernement ont décidé, en toute connaissance de cause, de sacrifier nos seniors dans leur retraite.
Il fallait, en effet, être aveugle pour penser que le virus n’allait pas s’y introduire dès le début mars.
Cette crise démontre que la hiérarchie entre compétences fédérales et régionales est absconde et inefficace et il faudra en tirer les conclusions qui s’imposent dans quelques mois.

Désormais le Covid-19 est présent dans tout le réseau et il faut maintenant voir les maisons de repos comme des entités hospitalières de médecine interne, de revalidation ou de soins palliatifs.

Le 25 mars, le ministre De Backer annonçait pour les jours suivants 10.000 tests journaliers ; 20 jours plus tard on n’en est toujours qu’à la moitié, alors que les maisons de repos, seniors et personnel, représentent près de 300.000 tests à réaliser dans les plus brefs délais et pas en plusieurs semaines comme annoncé.
Et il faudra aussi s’occuper des handicapés dont le nombre précis n’est pas connu.
Et il faudra tester une deuxième fois, car les faux négatifs sont de 30 à 40%.
La tâche est énorme et urgentissime.
A défaut de quoi l’on va assister à une hécatombe de milliers de morts ; une vraie catastrophe humanitaire.
Or pour le moment chaque maison de repos est laissée à ses problèmes et réagit en fonction des médecins qui s’en occupent.

Pour éviter cette hécatombe, il faut d’urgence établir un plan de bataille détaillé :
Etablir une hiérarchie des tâches à accomplir. Nommer des « supra-médecins coordinateurs » de toutes les maisons de repos de chaque bassin régional de vie pour coordonner les approvisionnements d’oxygène, de matériel de sécurité, de pharmacie etc à l’exemple des chefs de clinique.
Ces supra-médecins auront la tâche difficile d’établir les priorités en fonction du projet thérapeutique et de l’avancée dans la maladie.

La DROITE POPULAIRE exige des prises de décisions rapides sans passer par la pléthore inutile des multiples comités mis en place.

www.droitepopulaire.be

Pour le Bureau Politique
Vanessa CIBOUR, Co-Présidente
Aldo-Michel MUNGO, Co-Président