Le « Monde d’Après »: vraiment différent ?

COMMUNIQUE du 12 mai 2020

Le « Monde d’Après »: vraiment différent ?

C’est devenu le « concept bateau » à la mode, convenu, car c’est promis : le « Monde d’Après » sera différent !

C’est le moment qu’ont choisi quelques Bourgmestres (de l’arrondissement Huy-Waremme) pour lancer une idée géniale (géniale puisqu’on vous le dit) : créer une nouvelle couche à la Lasagne belge ; les Communautés de Communes.
Un nouveau bidule qui générera de nouvelles dépenses de fonctionnement et quelques mandats rémunérateurs.
Le « Monde d’Après »: vraiment différent ?

Alors que les dépenses publiques vont exploser pour tenter de remettre sur les rails une économie exsangue voilà que quelques cadors municipalistes veulent faire l’exact contraire de ce qu’il faut faire.
Car c’est sabrer dans les dépenses inutiles, celles de fonctionnement, et de ce que les Romains appelaient les dépenses somptuaires, qu’il faut urgemment s’atteler.

Ces municipalistes, à la tête des communes les moins peuplées du pays, auraient pu proposer l’inéluctable de la bonne gestion : fusionner en Wallonie toutes les communes de moins de 10.000 habitants et dans la foulée les intercommunales devenues inutiles.
La dette publique va dépasser les 120, et même 125% du PIB, ce sera mécanique, d’abord par la contraction de ce même PIB, ensuite par la nécessaire injection de fonds publics dans l’économie, enfin par l’augmentation des dépenses sociales, et la diminution des recettes sociales, consécutives aux pertes d’emploi. On sera loin de l’objectif européen de 60%.

S’atteler à simplifier la Lasagne belge doit être la priorité de ce « Monde d’Après » : les dépenses publiques vont atteindre 56 à 58% du PIB, là où le traité de Maastricht nous impose moins de 40%, un objectif presque atteint en 2000, comme le souligne le dernier rapport du Conseil Supérieur des Finances paru ce 4 mai 2020.

Dans ce « Monde d’Après », il sera nécessaire de tenir la promesse de suppression des Provinces, et ne pas changer d’avis au gré des évènements, et il faudra aussi supprimer l’inutile Sénat ; qui coûte 40 millions d’euros pour si peu de travail à mettre en parallèle avec le refinancement des CPAS à hauteur de 15 millions …..

Il faudra fusionner, ou même supprimer, toute une série de structures telles les OIP (Organisme d’Intérêt Public) s’occupant de l’eau en Wallonie : il y en a actuellement une vingtaine qui distribuent des jetons de présence à leurs inutiles administrateurs.

Il va falloir passer au-dessus des baronnies pour fusionner les cinq GRD (Gestionnaires de Réseau de Distribution). Car il faut être au Pays du surréalisme pour avoir une GRD qui ne couvre qu’une seule commune, il est vrai que c’est celle de l’ancien Premier ministre.
Il faudra oser strictement limiter les administrateurs et les divers Comités tellement rémunérateurs. Diviser par trois les Conseils d’Administration pléthoriques comme à Vivaqua et Sibelga qui comptent chacun une trentaine d’administrateurs ; ce qui n’existe nulle part dans le privé.

Alors qu’on avait annoncé la fin des émoluments fixes pour les administrateurs de structures publiques, un administrateur de la Loterie Nationale ou d’Infrabel touche encore plus de 1.000 € par mois sans obligation de présence aux réunions : à la Loterie c’est 15.000 € de fixe annuel, auxquels s’ajoutent 500 € par présence aux CA et 1.000 € aux Comités ; Infrabel n’est pas en reste car les administrateurs y bénéficient de « frais de fonctionnement ».

Faut-il rappeler qu’il existe 64 sociétés de logement social en Wallonie, et 15 à Bruxelles, avec à chaque fois une vingtaine d’administrateurs auxquels s’ajoutent une structure de direction.
On ne compte plus la pléthore de structures dont on peine à discerner la véritable utilité : 39 Agences en Wallonie auxquels s’ajoutent des centaines de structures juridiques diverses, près de 200 structures à Bruxelles, des Comités et Conseils pléthoriques au niveau Fédéral tous rémunérateurs comme l’ENABEl, le BIO, l’Institut fédéral des droits de l’Homme, etc etc

Dans le « Monde d’Après » les hommes politiques respectent leur parole ; ils respectent l’obligation d’utiliser avec parcimonie l’argent public et s’abstiennent de complexifier les structures étatiques.
Car les systèmes politiques complexes, qui multiplient les couches de pouvoir, favorisent le clientélisme, la corruption, la démocratie de plus en plus indirecte et la perpétuation de ce pouvoir en distribuant les ressources et les contrats.
Cette fragmentation des niveaux de pouvoir garantit aussi que personne n’est jamais responsable de rien.

La DROITE POPULAIRE veut croire que ce « Monde d’Après » sera vraiment différent.

www.droitepopulaire.be

Pour le Bureau Politique
Vanessa CIBOUR, Co-Présidente
Aldo-Michel MUNGO, Co-Président